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PHILIPPE CARA COSTEA ... UN PEINTRE, UNE VIE


CaraCostea Né en 1925 à Méréville (Seine et Oise), il est Roumain par son père (médecin à Méréville), Français par sa mère, et Beauceron par sa naissance.
Cela se ressent tant dans sa peinture que dans sa sculpture toutes les deux faites d'envolées levantines et de classicisme.

Formation: Ecole des Beaux Arts, puis Académie de la Grande Chaumière (atelier Othon Friez)
Expositions: En plus de nombreuses expositions en France, il est très présent à l'étranger: Lausanne, Tunis, New York Coliseum, San Francisco, Cologne, Bruxelles.

Salons: il est sociétaire de tous les grands salons nationaux:
Automne, Artistes Français, National des Beaux-arts, Angers, Dessins et peinture à l'eau, la Jeune Peinture, Comparaisons.

Distinctions: prix du Club du Tableau, médaille d'or au salon des Artistes Français, prix de l'Académie des Beaux Arts, Grand prix Baudry (Fond. Taylor) etc ...


Achats: De nombreux musées de France et à l'étranger, conservent ses oeuvres (Musée d'Art Moderne de Paris, Bibliothèque Nationale de Paris etc... et bien sûr, le Musée d'Etampes.)
Réalisation de trois oeuvres pour la ville de Méréville (Essonne): Bas-relief en creux sur le mur du collège Hubert Robert, Grande Croix et vitraux de l'église. Une quatrième, le Chemin de Croix ne fut installée qu'après sa disparition.
Philippe CaraCostea est passé à la postérité le 31 décembre 2006, des suites de complications d'une fracture du col du fémur.

Tout comme son ami Jean-Louis Bory, il repose au cimetière de son village: Méréville (Essonne).


Il existe un site Internet qui lui est dédié (voir en bas de page), on y accède directement depuis cette page, c'est un véritable musée, réalisé de son vivant, une visite s'impose !




Comme son ainé et ami Jean-Louis Bory l'écrivain, Philippe CaraCostea fut aussi un ami de Mme Geneviève Dormann écrivain spécialiste de Colette. Tout comme pour l'auteur du Prix Goncourt 1945, nous avons pu apprendre à le connaître à travers les textes (succulents) de cette grande écrivaine Etampoise.



" J'ai rencontré le peintre Philippe Cara Costea, il y a des lustres, dans son village natal, Méréville, pulpeuse oasis dans le désert de Beauce, lieu tellurique s'il en fut et qui ne secrète que des phénomènes : l'écrivain Jean Louis Bory, entre autres ou, en remontant au XVIIIe siècle, le marquis de Laborde, amoureux des beaux jardins ; il y planta des arbres, venus de Virginie qui font encore éclore des papillons, inconnus dans le reste de la France.

CaraCostea
Si je parle autant de ce curieux village, à propos de Cara Costea, c'est qu'il y a son atelier de peintre, et, surtout, c'est que sa peinture est aussi singulière en notre époque que les papillons de Méréville. Chaque création de Cara Costea conjugue un dessin rigoureux à une matière charnelle qui ne doit rien au hasard et s'anime de couleurs qui font frémir, bouillir ou chanter ses toiles comme le sang d'une émotion transfigure un visage et fait battre le coeur.

Cet alliage de rigueur et de baroque, de sensualité tenue en lisières par une construction maîtrisée, ressemble à ce peintre, né pendant les " années folles ", d'un père roumain et d'une mère beauceronne (NDLR: en fait parisienne, mariée à Méréville) : l'art de Cara Costea est fait d'envolées levantines et de classicisme.
Par son sang beauceron, il a le goût linéaire de l'espace, plaine ou plage à marée basse, prolongée à l'infini et qui se confond au ciel avec, pour rompre l'angoisse du vide, pour l'humaniser, un grouillement oriental de personnages massés, baigneurs ou musiciens, amoncellement de bateaux dans un port, foules d'un terrain de sport, rassemblements chaleureux que cerne l'immensité et dont les personnages, tous spectateurs, évoquent à la fois l'attente d'un événement et la contemplation d'un horizon que la composition rend important. [ ... ]


Geneviève Dormann
Je ne suis qu'une profane de la peinture mais il me semble que ce qui différencie Cara Costea de presque tous les peintres contemporains, c'est qu'il possède à la fois, une culture et un métier. Ce fils de médecin qui transita par le collège Stanislas, les Beaux-arts et la Grande Chaumière, qui partit à vingt-trois ans, sur les traces de Gauguin dans un Tahiti qui n'était pas encore un club de vacances*, soumet son inspiration à un véritable travail de délivrance. Travail de construction et d'harmonie qui contrôle les effets du hasard. Ne vous y trompez pas : sous la liberté apparente, sous la désinvolture, le dessin est, pour Cara Costea, le squelette indispensable d'une composition, la matière en est la chair et la couleur, la sève qui l'anime. Je n'ai jamais vu Cara Costea autrement que dans les gestes de son métier, un éternel carnet de croquis dans la poche, la main caressant les formes du monde. [ ... ]

Débutant, il peignait sombre. Sa palette s'est réchauffée. En 1991, le Cara nouveau est arrivé. C'est une symphonie de cuivres, de soleil et de sève jaillissante où les rouges de la passion montent au front de l'espace. Nous aimons cela.
* Note: Caracostea partit à Tahiti avec un compagnon de route, le peintre Etampois Philippe Lejeune (qu'épousa l'écrivain G.Dormann) c'était en 1948 ... bien avant les charters !

Geneviève Dormann, écrivain. (Inauguration des vitraux de Méréville)




CaraCostea
Collège Hubert Robert (Méréville)



A tous ceux qui voudraient en savoir davantage sur Philippe CaraCostea, nous vous invitons à visiter son musée sur Internet, initialement dédié au site qu'on lui avait offert pour ses 80 ans par ses amis de l'ADSMe, il est toujours actuel, même après sa disparition en décembre 2006.

L'adresse originale n'existe plus, mais son auteur le laisse à la visite sur ce site, il suffit de cliquer sur la bannière "d'époque" ci-dessous.

CaraCostea






Diffusion au public:

L'auteur de ces pages et du site CaraCostea, remercie vivement l'ADSM (Ass. pour le Développement et la Sauvegarde de Méréville & environs) qu'il a fondée et qui est devenue "Cadre de Vie", la SHACM-SE (Soc. Historique et Archéologique de Méréville), et l'Office de Tourisme Beauce-Méréville aujourd'hui rattachés à la CAESE, (communauté d'agglomération ) pour avoir permis l'accès à leurs documentations et avoir autorisé leur publication sur Internet. Merci à l'écrivain Geneviève Dormann (et tant d'autres artistes) pour leurs textes confiés lors de rencontres passées.


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