Mes instruments préférés: Guitare Jazz et Acoustique







Cordes






Guitare Jazz Blues:



La guitare Jazz :

La guitare de Jazz vit le jour par hasard grâce à un luthier amateur de génie nommé :

Orville Gibson

Mandoline Ce "touche à tout", acteur de théâtre à ses heures, aimait le travail du bois et il se construisait des instruments de musique au formes originales. Sa première idée de génie, fut de transformer la mandoline (il en jouait !) car il n'aimait pas ce fond arrondi et cette ouïe ovale sur la table d'harmonie. Il pensa qu'avec une caisse style violon, on aurait un son plus clair et qui porte mieux dans une salle de concert. Ce qui fut dit fut fait. Il créa ensuite tout l'orchestre de mandolines : mandole-alto, mandoloncelle et basse ! C'était il y a cent ans.
Il installa une boutique de lutherie à Kalamazoo (Michigan) près de Chicago et des grands lacs.
Ce type de mandoline est très apprécié des musiciens de "Country", la musique du Pays ... Les mandolines Gibson sont toujours fabriquées et les anciennes valent une fortune. La forme si caractéristique leur avait valu le qualificatif de "Fer à repasser" (Flat iron), or, juste retour des choses, la nouvelle usine Gibson acoustiques à Bozeman dans le Montana est installée dans les locaux de Flatiron fabricant de mandolines, et Regal sous-traitant de caisses de guitares pour ... Fender !
De là à s'intéresser à la guitare, il n'y avait qu'un pas, qu' Orville franchit à la demande des musiciens d'orchestre qui voulaient eux aussi profiter de ce nouveau type de sonorités.

L'entreprise d'Orville Gibson grandit de façon considérable, et prit le nom de Gibson Mandolin-guitar Co.
Hélas, le fondateur était de santé fragile et dut être hospitalisé par périodes de plus en plus fréquentes. Il avait eu la sagesse de mettre sa compagnie en S.A. en 1909. Il mourut en Août 1918 à 52 ans.


La mode des "Big Bands" allait consacrer la caisse "forme violon" pour les guitares pour la bonne raison qu'elles étaient moins sensibles à l'effet Larsen. Ces instruments étaient de taille imposante, afin de donner suffisamment de volume sonore. La situation géographique de Gibson, les prédisposait tout naturellement à avoir accès aux meilleures essences de bois. Le choix rigoureux et la qualité de fabrication (toute artisanale, bien sûr) font qu'on ose aujourd'hui surnommer l'artiste "le Stradivarius Américain" . Les instruments de cette époque s'adjugent à des prix qui n'ont rien à envier aux violons anciens de qualité.


Super 400
Le modèle le plus célèbre est la "Super 400" : La table d'harmonie et le dos (bombés) sont creusés à la main dans un bloc d'épicéa de stika (spruce), d'érable des grands lacs (maple) ou acajou (mahogany), suivant les modèles. Les éclisses (côtés) et le dos du manche sont en érable ou en acajou, la touche (dessus du manche) en ébène (ebony) de première qualité. Le prix actuel neuf, est d'environ 20 fois supérieur à celui de l'époque.

Mais on n'avait pas fini de lui trouver des qualités à cette guitare : Avec l'invention du micro magnétique (l'inventeur travailla pour Gibson !) et de l'amplificateur, on découvrit l'avantage de la présence de l'instrument dans l'orchestre, et on découvrit aussi l'effet "Larsen" ce fameux sifflement parasite produit lorsqu'un micro "ravale" son propre bruit ! ... Et bien la guitare à caisse bombée, équipée d'ouïes en "S" est nettement moins sensible au phénomène.

Toutefois, il s'est révélé préférable de substituer un micro de type "vocal" à des capteurs fixés sur la table d'harmonie et parfaitement insensibles aux chocs parasites, car détectant des ondes magnétiques, et qu'on a surnommés "micros". La S400 présentée ici est le modèle le plus fameux : il comporte deux micros (plaqués or!) l'un près du chevalet donne un son aigu et agressif, l'autre près du manche, centré par rapport aux cordes, un son moelleux et profond. En mélangeant et dosant les deux, on obtient toute une palette sonore. Les boutons (volume et tonalité) et le commutateur de choix du micro (en haut à droite) permettent les réglages.
Beaucoup d'artistes ont utilisé la S400, jazzmen comme Georges Benson, Jim Hall, Kenny Burell, Eric Gale, René Duchossoir.Un autre modèle assez proche mais moins gros, la L5 est aussi célèbre : Wes Montgomery, ou Scotty Moore le guitariste d'Elvis Presley, mais aussi des "modernes" comme Lee Ritenour, Mark Whitfield.






Les guitares dites de "Blues" :

serie 335-355
Cependant, la puissance des amplificateurs augmentant, l'effet "larsen" allait de nouveau faire parler de lui. Pour des usages à forte puissance, il fallait diminuer la résonance interne de la guitare. En effet, l'ampli prenant le relais, on pouvait faire appel à une caisse de résonnance moins importante, sans compter que cela arrangeait bien ceux qui jouaient debout et fatiguaient plus vite ! On sortit donc des caisses à 1/2 épaisseur, et pour rigidifier encore plus l'ensemble, on prolongea le manche à travers la caisse, jusqu'à l'autre bord. Ainsi l'invention de cette "poutre" longitudinale traversant une caisse, (mais PAS, contrairement à ce qu'on croit, la guitare qui porte son nom) d'un guitariste bricoleur nommé Les Paul réfléchit le son du manche vers les micros plutôt que vers la table, prolongeant ainsi sa durée. On appelle cela le "sustain" (soutenir en Français).

C'est ainsi que naquit la série ES 335 chez Gibson (encore eux !), et chez Epiphone petite manufacture utilisée à 100% par Gibson depuis 1957, sur les modèles équivalents (Riviera).
Le choix des bois étant moins critique pour la caisse, on utilise le plaqué, cintré à la vapeur, et les prix deviennent plus abordables.(3 fois moins qu'une S400)
La résonance est faible mais suffit pour travailler seul chez soi ou à l'hôtel, tard le soir. Dès qu'on les branche, ces guitares émettent un son fantastique, leur diapason long y est aussi pour quelque chose. Si bien que les bluesmen quittèrent leur "grosse caisse" pour ces "1/2 caisse". Elles se déclinent en trois modèles : 335, 345, et 355, avec plus ou moins de finition et des bois plus ou moins chers. Les 345-355 sont stéréo, et possèdent en plus, un système de variation tonale en décades nommé Varitone (inverse d'un pot. de tonalité) et en option, un trémolo agissant sur la tension des cordes, pour obtenir l'effet "guitare hawaÏenne". (voir photo). La quasi totalité des bluesmen a adopté la série, surtout la 355, avec son manche en ébène très long, ses combinaisons sonores, qui en font la guitare la plus polyvalente que j'aie pu jouer. Née en 1958, la série 335+ demi-caisse "hollow body" (creuse) se fabrique toujours.
BB King, (La Lucille !), Lucky Peterson, Stevie Ray Vaughan, Chuck Berry, Freddy King, Lee Ritenour, Alvin Lee, Larry Carlton, John lee Hooker (Epiphone) et bien d'autres l'ont utilisée.
En France, un certain Claude Ciari l'avait fait connaître dans les Sixties avec son groupe, "Les Champions".



Ci-dessous ma 355 TDSV n° 812 757 de 1966, donc une "vraie " Lucille ! Elle avait un varitone, silencieux et efficace, et le chevalet vibrato (très bon ! ) à la lyre, plaqué 24 cts. Cette guitare, lourde au diapason long, était tout bonnement extraordinaire sur le plan sonore. Je l'ai utilisée avec un ampli Fender Deluxe Reverb de l'époque, comme B.B. ou avec un Marshall JCM 800 suivant le style.

es355 ML


Les guitares de "Rock" :

De la guitare "mince" à la guitare "plate" il n'y avait qu'un pas : Le son électrique étant rentré dans les moeurs, la caisse de résonance pouvait être supprimée. La table d'harmonie, en bois massif, joue un rôle de réflecteur comme la poutre, renvoyant le son vers les micros, et le faisant durer (sustain). Ce bois n'est donc pas inerte, et le choix joue un rôle prépondérant dans le son.Vous vous attendez donc à voir surgir une Gibson ? Et bien oui... ce ne fut pas la première planche avec des cordes (Rickenbaker) ni même la deuxième (Fender Telecaster) pas même la troisième pourtant sans sustain (Fender Stratocaster) mais la quatrième ! Les paul qui était payé par Gibson, finit par convaincre les puristes de la direction de sortir une "plate" (enfin pas vraiment...) comme les autres marques.


La "Les Paul"

Les Paul Std

La paternité de la guitare plate "solid body" est disputée entre trois fabricants. (Nous en verrons deux, le troisième étant le précurseur, Rickenbaker). Cela se situait vers 1952, et les premiers modèles furent des guitares hawaïennes dites "Lapsteel" (à poser sur les genoux). L'idée était dans l'air, et Gibson était à la traîne, derrière Rickenbaker puis Fender. Un guitariste en vogue, Les Paul, bien connu pour son interprétation de "Caravan" et ses guitares à caisse auxquelles il avait justement rajouté une poutre ... réussit à les convaincre ! Il était petit, donc la guitare aussi, mais pleine, qu'elle était lourde, enfin, "plate" pour Gibson était une hérésie, elle fut donc bombée comme les anciennes "grosses" pour faire plus "Luthier" !

Le corps comme un sandwich, constitué d'acajou massif était doublé d'une table en érable dur, beaucoup plus réfléchissante pour le son. Le manche, les micros, les réglages, s'apparentaient aux guitares à caisse. Il est clair que Gibson n'y croyait pas beaucoup, il fit peu de publicité, et ce fut un échec commercial cuisant ... Jusqu'en 1961/62 où des musiciens "musclés" découvrirent les avantages de cette guitare lourde, blindée ...et bradée ! Ensuite, elle est repassée devant sa rivale directe (devinez laquelle ?) vers 1970, car cette rivale avec sa plaque en plastique soutenant les micros, ne réfléchissait pas le son et se prêtait mal à la saturation.
Or, ce fut la mode du son distordu et du Larsen mieux contrôlé par le musicien qui a une guitare lourde. C'est ce son qui va renverser la tendance, et la Fender, à son tour va prendre un bouillon.
La demande augmentera trop et une gestion trop "tendue" de la petite usine de Kalamazoo, la démotivation créée par le racheteur Norlin, feront qu'un déménagement (à Nashville-Memphis) sera décidé pour raisons économiques, la qualité en souffrira dès 72 et jusqu'en 88. Ceci est d'autant plus dommageable que la rivale en question (Fender), elle, avait décliné dès 1971 , laissant le marché libre aux copieurs Japonais. Les copies Ibanez (japon) de cette époque sont meilleures que les originales ... Or, que pensez-vous qu'il arriva ? ... on fit un procès à Ibanez !

Il faudra attendre 1989 et un resserrement des normes de contrôle-qualité, une reprise en mains magistrale par un ancien "fan", puis le rachat d'une usine de sous-traitance, dans un lieu plus que salutaire pour les belles Américaines à caisse (dans le Montana, à Bozeman, région sèche) pour que les Gibson reviennent parmi les meilleurs instruments. Fender fit pareil en Californie, avec moins de succès.
La "Les Paul" se décline en plusieurs finitions, les prix variant du simple au triple. Tout guitariste moderne a eu sa période Les Paul, (comme sa période Fender) tous les grands groupes rock, hard, country et autres .. des Rolling Stones à Téléphone, Eric Clapton, Freddy King, Eagles, etc ...

Et à part Gibson ? ... il y a eu bien des marques, Américaines, Européennes, Japonaises, mais aucune n'a marqué l'histoire comme Gibson et ...



Les Fender :


Ce sont vraiment une classe à part. Bien sûr, le petit réparateur de radio de la banlieue de Los Angeles, a bien essayé de diversifier sa production, mais ses inventions étaient tellement géniales, qu'elles lui ont collé à la peau jusqu'au bout. Il est mort en 1991 à 82 ans. J'ai eu l'honneur d'être sollicité pour écrire un article dans la presse la semaine de sa mort.

Telecaster


Un peu avant Les Paul et sa "poutre", à l'instar de Rickenbaker et ses guitares hawaïennes, Léo Fender à plusieurs milliers de kilomètres de là, sortit une guitare pleine, en aulne, bois très dur, mais assez léger (c'est relatif) avec deux micros, un adapté à l'accompagnement, l'autre pour les soli.

Destinée aux musiciens de studio TV pour le "direct", il l'appella finalement "Télécaster". Elle connut un succès immédiat, qu'elle a conservé auprès des musiciens de country. Elle valait cinq fois moins dans les sixties, vue au change d'aujourd'hui, mais en fait près du double en monnaie constante (Ah, l'inflation !)

Deuxième invention géniale, il eut l'idée de soulager les contrebassistes encombrés par leur instrument, en adaptant 4 cordes de basses (une octave en-dessous la guitare) sur un modèle dérivé de la télécaster, et deviendra la "Precision bass", nom mérité car le manche équipé de barettes pouvait être joué par un guitariste sans formation spéciale. Elle sera ensuite "relookée" avec les formes "féminines" de la Stratocaster. Elle est devenue une référence universelle. Elle bénéficiera d'ailleurs des améliorations apportées à la Stratocaster.

Toutes ces guitares étaient disponibles en coloris Bois Clair "Blonde" et Pain brulé "Sunburst". Par la suite il sera possible d'obtenir les mêmes laques que de la Stratocaster, ci-dessous.





Peu après, en 1954, le bon Léo qui ne s'arrêta pas en si bon chemin, sortit une guitare "haut de gamme" qu'il voulait universelle. Un look unique, un beau dégradé "pain brûlé" ou en option, une collection de belles laques de luxe. (en fait des laques "du Pont de Nemours", destinées aux Cadillac !) :



La Stratocaster.


Strato Std
Le corps fut en frêne (ash) puis en aulne (alder), le manche en érable (maple) d'une pièce, puis comme ça faisait "cheap", Fender décida d'ajouter une touche en palissandre (rosewood) comme ses concurrents dès 1962. A noter qu'une série sortie en 63 avait un diapason faux à cause de cette nouvelle touche, de ce fait tirer les cordes devient indispensable. Elle se reconnait à ses numéros de séries commençant par un "L" non pas comme Léo mais parce que le graveur avait confondu "1" et "L" sur la commande ! Quant on pense au prix qu'on en demande aujourd'hui parce qu'elle sont rares ...
Le manche, traversé par une barre métallique réglable pour la rigidité, avait une forme étudiée, d'abord en "V" puis en "D" à courbure différente suivant les années, qui était très confortable au jeu. Ce corps creusé, porte une plaque plastique d'abord massive, puis multiplis où sont fixés les micros.
Cette fixation leur enlève le fameux "sustain" et donne un son brillant "en lames de rasoir". La découverte d'une mise hors phase entre deux positions du contacteur avec une attaque de "poule qui caquette", est unique dans l'histoire de la guitare, et fut trouvée par accident. Elle est maintenant montée en série.

Trois micros sont installés : aigu, médium, grave, offrant de nombreuses combinaisons, d'autant qu'ils étaient facilement "bricolables" par leurs propriétaires.
Enfin, un "trémolo" sorte de manette permettant de faire "pleurer" les notes comme une guitare hawaïenne, était monté d'origine. Mr Fender en est l'un des co-inventeurs.
Dernière originalité, le corps aux formes "féminines", est découpé pour épouser la forme de la hanche et de la jambe. Le confort obtenu est surprenant.


Lancée à un prix élevé (ce serait plus de 2000 euros d'aujourd'hui ! ), le début fut difficile. J'en avais acquis une neuve, de fin 1965 (une série F, pas une série L) prix promo d'époque. Elle coûte maintenant une fortune à l'Argus.
J'ai eu le privilège d'essayer l'extraordinaire " '57 Fiesta red " quasi neuve d'origine, revendue à Hank Marvin (... je l'ai testée avant lui, merci Patrice ! ) et j'ai vu que ca tourne autour des 30 000 euros... Il faut être motivé ! Ne croyez pas que c'est si rare sur le marché, on en trouve, mais il n'y a pas de demande.


Ci-dessous à gauche ma 65-66 série "F" n° 100012 achetée neuve chez l'importateur (Major) début 66. J'ai bénéficié d'une remise (20%) car la nouvelle tête ne plaisait pas et l'artiste connu qui l'avait commandée n'en voulait pas. Les plaques commençant par un "L" étant épuisées, le "1" a repris sa place. Avec la nouvelle découpe de la tête, on repartit sur 100 000, et un logo "F" d'où le nom. Notez la tête large avec l'ancien logo et le fait qu'elle avait encore le couvre-chevalet surnommé "cendrier"
A sa droite, une "ré-issue 66" faite dans les années 90 aux USA. Elle m'a coûté 10 fois moins cher, bien réglée, elle est aussi bonne 20 ans après donc une vraie "vintage".

Stratos ML   Stratos ML






Un point commun :

Les deux plus célèbres marques Américaines ont connu un phénomène classique aux entreprises US, vu qu'on n'investit jamais à priori, mais à postériori, quand l'argent est rentré !
Donc une montée subite de la demande se traduit par une saturation de la fabrication - première démotivation - ensuite, la firme se ressaisit, redresse la barre, produit plus et plus vite et ... vaut plus cher sur le marché, alors on met en vente pour spéculer - deuxième démotivation - et comme la qualité en a souffert, la deuxième chute ne se fait pas attendre, surtout que les financiers ne sont pas des hommes de Marketing !
C'est donc une affaire pour le premier vendeur et un bide pour le deuxième. Pour Gibson & Fender, dans les deux cas, on frise le dépôt de bilan, surtout que tout déménagement intervenu (Nashville pour Gibson, Corona pour Fender) aggrave la démotivation du personnel et réduit la qualité de production.
La reprise se fera un peu tard, avec des employés et des mécènes, qui auront réussi à se débarrasser des grand groupes spéculateurs.

Ce fut vers 1985 pour Fender, et 1988 pour Gibson. A partir de 86 pour Fender et 89 pour Gibson, on peut donc espérer retrouver la qualité (presque) originale. Mais il faut laisser faire le temps (voir conséquences ci-dessous). Des années plus tard, la notoriété retrouvée, ils seront à nouveau confrontés au même problème avec une variante: c'est que le déplacement se fera d'abord en extrême orient !

Les "Vintage" :

Qu'es aquo ?... C'est du Franglais de pure origine ... une contraction "à l'Américaine" du "Vingt ans d'âge" figurant sur nos bouteilles de Fine Champagne ! ... Donc, vous avez compris, il s'agit de valeurs de collection, ne prenant pas seulement en compte QUE la qualité intrinsèque de l'instrument, mais aussi, et un peu trop, l'offre et la demande.

En effet, à la lecture de ces pages, on a vite compris que les instruments qui s'étaient bonifiés en vieillissant, prenaient de la valeur. Il y a tout lieu d'être très prudent en la matière, surtout depuis Internet: on voit souvent des innocents, acheter cher, "une vieille" complètement épuisée et tout juste bonne pour la vitrine qui n'a rien dans les tripes, mais vendue cher pour son ancienneté, ou pire encore, un instrument vieilli artificiellement (Je connais une vraie-fausse Strato '57 ex-squier japonaise qui a trompé plus d'un expert surtout qu'elle avait un joli son !). Mais à côté de cela, certains instruments sont devenus inimitables. J'ai eu la curiosité de comparer ceux qui ont vieilli entre mes mains, avec de bons instruments récents. Je pense que vendus au même prix, sans spéculer, je choisirais le vieux sans hésiter, car il possède "une vie". Plus chers ? ... c'est une affaire de spécialiste. Il n'y a pas de règle et seule la capacité à évaluer l'instrument, les yeux bandés, avant de connaître son âge, doit primer, c'était l'idée était de notre regretté ami Marcel Dadi.

Les prix : Il fluctuent continuellement à tel point que j'ai retiré mes évaluations. Les propriétaires aiment se laisser dire que leur râpe vaut une fortune parce que Duchnouff a tapé dessus. Bon. Et quand il faut la vendre, on pleure misère, personne n'en veut !

- Neuves (USA) : Les fabricants sont passé maîtres dans l'art de noyer le poisson: compter 200 versions différentes chez Fender comme chez Gibson pour un seul modèle, du délire !
On voit ressurgir des re-issue qui sont en fait un retour à la première version (tiens-donc !) pas toujours réussie et pas souvent authentique vu que les sou-traitants ont disparu. Les prix moyens du modèle ressemblant techniquement à l'ancien standard, sont les plus élevés (comme dans l'agriculture Bio ?) ce qui veut dire que pendant des décennies on s'est fichu des clients. Les versions économiques faites et vendues par la marque, sont d'origine chinoise (Gibson) ou Mexicaine (Fender) sont presque aussi bonnes, et se trouvent dans les 10 pour cent du prix US, parfois moins.

- Occasion modèle standard original : Il n'existe aucun argus sérieux pour la guitare, et surtout pas sur le net ! Les prix sont souvent gonflés par les marchands et les luthiers, afin de promouvoir le neuf, si vous vous reportez au site le plus fréquemment visité, prenez 75% de la cote pour une mise en vente, ou alors restez couchés et rêvez ... Les petites annonces n'aident pas non plus, il y a aussi de doux rêveurs ... Il faut en fait, faire la moyenne des seuls modèles qui se sont vraiment vendus. Un retour en arrière sur e-bay aide un peu, ce sera la seule solution alternative à la réponse "si vous pensez qu'elle les vaut, achetez la ! " L'essai par un musicien est de toute façons indispensable.

On a vu plus haut que chez Fender comme chez Gibson, et curieusement au même moment ou presque, (concurrence oblige) il y eut des mauvaises années dûes à une trop grande demande pour un équipement insuffisant d'où mauvaise finition, mauvais bois, etc ... associées aux perturbations créées par la revente et la réorganisation des firmes, et à l'incompétence des gestionnaires. ( voir plus haut). A cela est venu se rajouter la prise en charge des "tares" de jeunesse (voir plus bas ) qu'on n'a pas toujours pris systématiquement sous garantie. Les acheteurs connus sont allés voir ailleurs.
Avant 1970, les prix grimpent de façon exponentielle, ce sont les vraies "Vintage" . Compte-tenu de la période noire, il y a peu de chances pour que la limite des bonnes "vintage" se déplace dans le temps,
Il restera les modèles "Pré 70" et les modèles "Circa-90" qui commencent maintenant à bien coter. La suite ? c'est l'Aventure.
Enfin, rappelons à ceux qui rêvent, qu'il y a eu de mauvaises séries dès le début: par exemple des Stratos série "L" dont le manche (palissandre) était faux, et qui aujourd'hui se vendent une fortune. D'autres se sont adaptés aux ratés du fabricant, comme la lourde Strat de Jeff Beck devenue référence grâce au musicien, aux acoustiques mal barrées avec des chevalets qui se sauvent, mais suffisantes pour accueillir les brûlures de cigarettes des Stones, et j'en passe...
Du fait de ces phénomènes de flambée des prix, les artistes n'utilisent plus leurs "vieilles" sur scène, mais des "Re-Issue" , guitares neuves fabriquées comme copies d'anciennes par le créateur lui-même: C'est un peu cher tout de même, et pas assez fidèle côté son, mais c'est mieux que rien.

Enfin, il y a les fausses vraies, ou copies illégales ... autrement dit les contrefaçons: Nul n'est à l'abri, on ne compte plus les procès intentés par des naïfs qui se sont fait refiler du faux vieilli, à prix d'or. Quant au neuf, allez à tous moments sur un site de vente en ligne bien connu et vous en verrez ... des Les Paul plus que "vraies" sur la photo revendues 80 euros, des SG de 62 "comme en vitrine" à 60 dollars, elles viennent toutes de Chine, pourtant elles ont tout ... même le logo sur la tête et l'étiquette de la marque. Là, même Lacoste (TM) est battu ! Et les gogos qui se sont fait prendre risquent tout autant à essayer de les refiler, car c'est du recel !


En conclusion, et on ne le répètera jamais assez, seul un essai comparatif pourra éviter à un acheteur de commettre une erreur. Pour l'état, des guitares neuves de 30 ans ça n'existe quasiment pas, faut arrêter de fantasmer, j'en ai essayé une, une fois, et comme je le craignais ... il aurait mieux valu qu'elle soit jouée ! ... Quand elles sont bonnes et vraies, on les achète, on les joue et ça laisse des traces. Les invendus sont forcément des Nanars.
Pour le prix, c'est la loi de l'offre et de la demande : Tant qu'il y aura des pigeons, il y aura du grain à vendre.




Devinette :
Lolo Oliv




Voici deux photos de mes fils avec quelques unes de nos guitares.Je vous laisse deviner les modèles.
Les années sont, de gauche à droite : 1967 , 1990, 1980 .
Celle de la page d'accueil, est de 1969.
D'autres photos suivront ...











La Guitare Acoustique:

C'est tout à fait un autre domaine, et, bien que l'on retrouve presque toujours les mêmes noms, cela nécessiterait un site entier. (je vous dirai si cela existe).
En attendant, j'ai réuni quelques renseignements sur les Acoustiques Américaines, puisque vous vous doutez bien que j'en ai eu quelques unes. Ce n'est pas un dictionnaire, mais vous pouvez toujours aller voir:

Guitare Acoustique




Mes disques "référence" :



Son Gibson : Enregistrements typiques

Lee Lee Ritenour, "Wes bound"
Appelé "Cap. finger" ou Mr 335, (voir anciens disques) il est passé maintenant à la L5 et au jazz. Un disque en hommage à Wes Montgomery, génial.

Egalement :
Mark Whitfield
Ce jeune guitariste Américain présenté dans la page "CD", on ne s'en lasse pas. (J'aime surtout son 1er et son 3e CD) Mark utilise une Gibson L5 "Wes Montgomery" neuve.



Blues Three decades of blues : Compilation.

Les plus grands y figurent, et donc leur guitare ...
L'image de couverture est évidemment une Gibson ES 335.
On entend BB King, avec une 355, John lee Hooker, avec un modèle très voisin de la 335, pour les autres : R.Cray, Stevie R.Vaughan, Jeff Beck : Fender Stratocaster, A.Collins : Fender Télécaster, Allman Bros.: Gibson Les Paul. La grande démo en quelque sorte !



Son Fender: Enregistrements typiques

DireSt Dire Straits, "Love over gold"
Le son de Mark Knopfler dans "Telegraph road" est tout bonnement fabuleux. (Stratocaster 58)

Egalement :
Stevie Ray Vaughan, Double Trouble
Là je ne sais que vous recommander, je les aime tous... Si ! "Tin pan alley" pour le son. Stevie Ray était un collectionneur de vieilles Fender Stratocaster... et quel guitariste !

Les Shadows, "compact"
Le groupe par qui tout a commencé en Europe ... Soho, le 2 I's, c'était en 58 ...

Comme Mark Knopfler de Dire Straits, et Stevie Ray Vaughan le bluesman texan, Hank Marvin et son acolyte Bruce utilisent la légendaire Fender Stratocaster (de 1958) Une archive qui sonne très "sixties" .
Le hasard des rencontres a fait que j'ai pu essayer celle que Hank utilise sur ce disque...
Un moment de rêve. (Merci Patrice !)





Liens Internet :

Voici quelques adresses traitant du sujet :
Les sites Fender et Gibson : Histoire, nouveautés, conseils.

http://www.fender.com/

http://www.gibson.com/


Groupes de Discussions :
Il existe un certain nombre de groupes de discussions (News-Groups) sur la Musique. Je ne pourrai tous les lister ici. Par contre, si vous connaissez des groupes spécialisés Guitare (ou Orgue ..) je me ferai un plaisir de les inscrire.

Guitare :

- Alt.guitar ... et 7 sous groupes

- Rec.music.maker.guitar ... et 3 sous groupes


Il y a bien entendu, des groupes concernant un style comme "alt.music.blues" ou autres ... Reçevant 33000 News-groups, je ne vous les citerai pas tous.

Gratte Le Ring de la Guitare Française :
Vous n'êtes peut être pas familiers avec ce qu'est un "Ring", c'est un groupe de sites ayant le même centre d'intérêt et regroupant leurs liens entre eux (ring = anneau). Les deux premiers liens sur la page "acoustique" en sont membres, allez-y voir.


Fond sonore : Il s'agit de "Summer's Waltz"© de Michel Dalle Ave (Prononcer "Dalléavé"). Admirateur comme moi de Marcel Dadi, et guitariste de haut niveau, il a composé ce morceau en sa mémoire.
Je vous laisse écouter ... Sûr que le Maître doit apprécier de là-haut !
Vous retrouverez ce morceau sur son CD "ATICO" qui mérite qu'on s'y attarde. (ce n'est pas de la Pub, c'est un compliment.) Voir aussi son site, dont l'adresse se trouve sur ma page "Acoustique".

D'autres adresses suivront ...



Guitare Acoustique:



C'est tout à fait un autre domaine, et, bien que l'on retrouve presque toujours les mêmes noms, cela nécessiterait un site entier. (je vous dirai si cela existe).
En attendant, j'ai réuni quelques renseignements sur les Acoustiques Américaines, puisque vous vous doutez bien que j'en ai eu quelques unes. Ce n'est pas un dictionnaire, mais vous pouvez toujours aller voir:

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